Accueil - Équipement

Cliquer sur la grenouille pour observer le changement de couleur (variation 50 hectopascals)

Cette grenouille arboricole originaire d'Amérique centrale est un véritable acrobate des roseaux.

Ses qualités gymniques lui permettent donc de grimper avec aisance dans les haubans et les drisses.

Mais ce batracien possède également des capacités extra-sensorielles hors du commun

qui lui permettent de prévoir à coup sûr le temps qu'il va faire sur une période de deux semaines.

Jadis, les Mayas l'utilisaient comme animal de divination afin de calculer les périodes de semis ou de récoltes des frijoles.

Les pigments de la peau et des yeux de cet animal sont en effet très sensibles aux variations de la pression atmosphérique.

Quelques millibars de différence et la couleur de la peau de ce charmant batracien change aussitôt de couleur.

C'est très joli à voir, mais ce phénomène pigmentaire se révèle infaillible pour prévoir le temps qu'il va faire.

C'est en utilisant les deux particularités de cet étonnant animal 

que les laboratoires VDG ont pu concevoir et créer la première grenouille météo bionique.

Les chercheurs ont réussi à greffer un récepteur de pression longue portée

directement connecté à l'hypothalamus (zone barométicaugurale) de cette grenouille.

Il suffit donc à l'animal de grimper en haut du mât pour capter les intensités barométriques dans un secteur de 700 milles.

Une observation attentive des changements de couleur permet ensuite

au navigateur de comprendre les mouvements des masses d'air

en traçant sa route en fonction des indications multicolores du batracien.

Il n'est bien sûr pas question que le navigateur observe un animal si petit perché (4 cm de long) en haut de son mât.

La captation des intensités barométriques dure plus d'une heure et même avec des jumelles,

il ne serait pas évident de saisir toutes les nuances du spectre qu'emprunte l'oracle batracien.

C'est pour cela que la grenouille a été équipée d'un bouton "rewind"

situé en bas de sa colonne vertébrale au niveau du coccyx (non visible sur la photo)

qui permet au navigateur armé d'un nuancier d'établir une carte météo beaucoup plus fiable

que celles que fournissent les sites spécialisés les plus pointus.

Néanmoins, il nous faut noter que la retranscription des données reste encore un peu fastidieuse.

C'est pourquoi, les chercheurs du VDG étudient la possibilité de greffer une entrée USB

qui permettrait de numériser directement les données reçues par le batracien sur ordinateur.