VENTS DE DERRIÈRE Glisser comme un pet sur une toile cirée. Cette expression est couramment utilisée par les navigateurs et notamment Jean Le Cam dans une récente vacation. Il s'agit en fait d'un usage fort répandu chez les voileux. Lors des fins de repas, si la rencontre s’est agréablement déroulée (et bien arrosée), les convives se lancent un défi : celui de nettoyer la table à qui pètera le plus fort pour débarrasser la nappe de toutes les miettes. L’exercice est bien sûr beaucoup plus difficile sur une nappe en tissu que sur une nappe en toile cirée. En terme marin, cela ne signifie donc pas avoir bien mangé, mais d’être heureux d’avoir le vent de derrière et de l’avoir fort et bon (nous ne parlons pas là de l’odeur). JJ Renaud qui a reçu le dernier repas de navigateurs dans son restaurant à Port-La-Forêt peut témoigner des impressionnants effets des vents des navigateurs : "Quand ils m'ont demandé de mettre des nappes en toile cirée pour que ça glisse mieux, je ne suis pas méfié. Mais ces gars-là sont de vrais ouragans, des cyclones qui ont tout ravagé : les vitres ont volé en éclats et toit s'est écroulé sous la force des vents." |