Ode à Franck

Ô Franck mon beau pilote, toi mon ami, mon frère
Conçu à l’origine pour la joie régatière
Et qui des vents se joue pour mener le navire,
Au prés et au grand largue, qui empanne et qui vire.
Sais-tu que c’est bien toi le meilleur ? le sais-tu ?
Sais-tu que le skipper, fatigué et fourbu
Ne compte que sur toi pour lui tracer la route
Que sans toi ce serait et dérive et déroute
Remontée ridicule et petit largue amer ?
Un beau voilier sans toi n’est plus qu’une barcasse
Au moindre écart de vent il est à la ramasse.
Pilote automatique, service et sacerdoce
Le seul à résister aux conditions atroces
Des grandes courses au large aux tristes solitudes
Sur les navires errants aux basses latitudes
Et de tous ces pilotes, toi, Franck est le plus beau,
Tes gènes modifiés t’ont donné le flambeau
De la gent pilotière tu en es le fleuron.
Ton sourire coquin, et ton petit nez rond,
Font de toi, je t’assure, un être magnifique,
L’intelligence vive et l’esprit prolifique.
 
Mais Chan est ton ami, sans lui tu ne pourras
Pas régler la soupape, et alors tu mourras.
A la base du cou, sont placés deux boutons
Que seul Chan peut atteindre, actionner le piston,
Et ainsi faire en sorte que son action libère
Des gaz et des humeurs, des vapeurs délétères
Qui menacent ta vie s’ils restent plus longtemps
Dans ton corps d’Apollon. Fais-le vite, il est temps